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mardi, septembre 06, 2005

Le verre d'eau qui fait déborder le vase...

Une petite anecdote pour prouver qu'on peut encore raconter n'importe quoi dans ce blog... ;o)

C'était hier, vers 17h00. Benoit et moi allons Gare du Nord dire un dernier "adios" à nos amis mexicains qui visitaient Paris ce week-end. Avant de prendre l'Eurostar, ils déjeunent dans une brasserie pas loin. On les rejoint au moment où ils finissent leur assiette, et pour les attendre pénard, on s'installe à la table à côté et on commande un café noisette et un verre d'eau, vite fait... parce que faut pas déconner on prend juste un truc pour avoir le droit de s'asseoir...

Le serveur s'amène un peu plus tard avec le café et le verre d'eau, puis pose la note sur la table. On a déjà soigneusement préparé nos 2.30 pour pouvoir partir rapidement, on lui fait signe de prendre la monnaie mais il nous fait remarquer de mauvaise grâce qu'il n'y a pas le compte... On regarde de plus près et là, estomaqués, on lit l'addition suivante:

Café noisette: 2.30
Verre d'eau: 0.30
Total: 2.60

Bien sûr le sens social de Benoit ne fait qu'un tour et il s'exclame, outré:

- "Ben, vous nous faites pas payer le verre d'eau quand même!!?" Question savamment rhétorique, puisqu'il est écrit noir sur blanc, le prix du verre d'eau... d'ailleurs, quand on le voit, ça vous coupe la soif!

- "C'est marqué sur la carte Monsieur..." répond l'autre d'un air imperturbable en nous désignant à la dernière ligne de la section "Boissons chaudes" la ligne incriminée... Putain, c'est de l'eau chaude en plus, il se fout vraiment de notre gueule ce con!

- "Enfin, vous êtes tenus de fournir un verre d'eau gratuitement, vous savez, c'est la loi... tout ça...une honte!!... Vous pouvez vous le gardez votre verre d'eau!" je passe les exclamations outragées de notre syndicaliste préféré ;o)

- "Ben si vous n'en vouliez pas, il ne fallait pas le commander, Chef!!" J'adore le ton ironique qu'il donne à ce "chef" qui veut plutôt dire "espèce de relou ringard qui chipote pour 30 centimes" De toute façon, vous êtes là, vous occupez une table à quatre alors que vous êtes deux, vous prenez une seule boisson, ... alors vous plaignez pas..." Ah ben voilà, on l'a énervé, le petit teigneux, peut-être qu'on lui fait louper des clients après tout... c'est vrai qu'on a pris une des dix tables libres de son café de merde pour attendre gentiment des amis. On est vraiment des gros cons, quand même!!

Sur ces bonnes paroles, le miteux roquet déguerpit, et va sans doute raconter à son patron comment il s'en laisse pas conter par les petits jeunes radins... Pendant ce temps on explique l'altercation aux mexicains, qui ont suivi bouche bée cet échange virulent dans la plus grande tradition française...

Bien sûr, ils se joignent à notre cause, (toute façon, ils ont pas trop le choix, ils ont rien capté) et nous promettent de ne pas laisser de pourboire (ils s'apprêtaient à mettre 5 euros quand même...) Sur ce, on se casse tous en laissant nos 2.30 sur la table tandis que le héros de la farce lance un "au revoir Monsieur" triomphal...

Je précise que par solidarité à sa cause, je n'ai pas touché à mon verre d'eau...

Morale de l'histoire: tant qu'on est pas en costard ou d'un certain âge, on se fait prendre pour un gogo!!

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