Charlie et la chocolaterie

A priori "Charlie et la chocolaterie" vous fait penser à un film pour enfants. Ce n'est pas faux. Puis, lorsque l'on voit que Tim Burton a réalisé le film, on se dit que c'est surement pas aussi niais que l'on pouvait le penser.

Comme dans pratiquement tous les films de Tim Burton, on retrouve les ingrédients d'un succès cinématographique. Pas les ingrédients d'un blockbuster, où Tom Cruise et explosions à gogo vous vissent au siège, vous laissant ressortir de la salle avec l'impression d'avoir passé un bon moment. Le lendemain, c'est à peine si vous vous rappelerez de l'histoire.

Quand je parle de bons ingrédients donc, je parle de magie, de finesse, de subtilité. Johnny Deep m'impressionne à ce propos ! Habitué à la phantasmagorie Burtonienne, Deep vous fait plonger dans le délire de Willy Wonza, chocolatier décalé. Quand ce dernier organise un concours pour récompenser 5 enfants sur la planète, il décide de leur faire partager la magie de son usine à chocolat.

L'aventure commence, et c'est un florilège de couleurs, d'animation, et de musique (merci danny Elfman, compositeur de la BO de spiderman 2 également). Le délire visuel de Tim Burton est impressionnant dans ce film, et est à rapprocher du fabuleux Delicatessen de JP Genet : si les décors sont éblouissants, ils mettent aussi parfois mal à l'aise !

Pour ce qui est de l'histoire, et sans révéler toute la magie, il ne s'agit pas d'un simple concours. Les métaphores contenues dans les personnages, si elles sont assez simples à saisir, n'en restent pas moins saisissantes de réalité. Roald Dahl, l'auteur, est assez visionnaire dans ce sens. On a l'impression que le livre a été écrit à notre époque et non dans les années 60.

Bref, un excellent film qui vous transportera dans le merveilleux pays du chocolat.