L'empire des loups

Pris d'une soudaine envie de cinéma hier soir, j'ai opté - parmi la médiocrité cinématographique proposée a Chatelet en ce moment - pour l'empire des loups.

J'ai lu le livre l'année dernière (Jass aussi je crois) et je voulais voir les talents de Chris Nahon à adapter un livre radicalement fait pour le cinéma. Oui, Grangé est ce genre d'auteur qui écrit des histoires pour le cinéma : les rivières pourpres, l'empire des loups, bientôt le vol des cigognes ; son éditeur lui a même demander d'écrire, parallèlement à son prochain roman, le scénario du film : nous aussi en France, on a notre Michael Crichton.

De manière récurrente, les romans de Grangés suivent ce schéma : ce sont deux histoires qui se déroulent en parallèle pour fusionner à la fin. L'alternance de ces deux mini films étant de plus en plus rapide au fil du déroulement de l'histoire ; voilà pour la structure.

Le contenu est par contre plus atypique : c'est un mélange de religion, mysticisme, légendes, tissé sur un fond culturel dérangeant. Ici, c'est la mafia turque, avec des méthodes et des coutumes qui n'ont rien à envier au pire des détraqués.

Bref, concernant le livre, c'est un très bon roman policier, écrit de manière légère et efficace. L'histoire se déroule sans accrocs, et l'on est souvent assez loin de deviner les intrigues.

Pour le film, je suis un peu plus gêné. J'ai l'impression que de manière générale, quelque soit le type de film réalisé, certains composant devinent malheureusement nécessaires : du sexe, un humour à la limite du vulgaire et du racisme, et surtout une dose de violence hallucinante. L'empire des loups n'échappe pas à ce dogme. Rajoutez à cela du Hard Rock allemand (donc sérieux) et vous obtenez une ambiance de film totalement oppressante, voir flippante par moments. C'est dommage.

J'ai passé un très bon moment, mais on n'est pas ressortis détendus.